Vivre au Japon

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Après 10 ans de préparation et d’attente, je suis enfin parti au Japon en réalisant mon rêve ! J’ai travaillé dure en France en pensant toujours à mon rêve, et ce jour est enfin arrivé. En réalisant mon rêve, je m’enlève un poids énorme et je peux penser à mes prochains objectifs. De plus, après avoir donné tant d’efforts, je suis convaincu que vous y arriverez à votre tour.

Ce qui m’a poussé a créer projet Japon, c’est principalement pour vous aider à réaliser votre rêve en partant vivre au Japon. Je continuerai de rédiger des articles sur ce blog consacré au projet de vie au Japon car nous sommes nombreux à vouloir vivre au Japon, et après avoir réussi, je ferais tout pour que vous réussissez aussi.

Dans ce nouvel article, je vais donc vous parler de mon expérience, de ma nouvelle vie au Japon et tout ce que j’ai pu découvrir au cours des premiers mois au Japon.

Vivre au Japon

Mon arrivée au Japon

Pour la première fois de ma vie, je partais seul et à l’autre bout du monde. Pour être honnête, je n’ai pas eu de regret en partant, j’étais prêt. Je me demande même si le fait d’avoir attendu 10 ans avant de partir et préparer ce projet n’était pas trop long. J’étais donc parti pour la première fois au Japon avec un visa étudiant pour étudier le japonais à Tokyo.

Quand je suis arrivé à l’aéroport de Narita, j’étais heureux. Je me suis senti au Japon dès que j’ai commencé à voir tous ces caractères japonais sur toutes les pancartes que je croisais.

Arrivé à l’immigration japonaise, je devais attendre avec d’autres jeunes comme moi à un emplacement précis. En discutant avec certain d’entre eux, j’ai compris qu’ils étaient également venu avec un visa étudiant. À l’immigration japonaise, vous donnez passeport, visa étudiant et vos empruntes digitales.

Pour travailler à temps partiel avec votre visa étudiant, pensez à donner votre permis de travail (à temps partiel) à l’immigration japonaise.  Le permis de travail est un petit papier attaché à votre visa étudiant sur votre passeport. On sera en mesure de vous donner en retour une carte de résidence (zaryu-kado) avec au dos la signature d’un tampon noir indiquant votre permission à travailler à temps partiel. Si vous oubliez, vous allez devoir retourner à l’aéroport pour faire tamponner votre carte de résidence.

Après être sorti de l’immigration japonaise et après avoir récupéré ma valise, l’aventure commençait enfin !

Mes premiers pas à Tokyo

Avant de partir au Japon, j’avais préparé mon chemin afin d’atteindre ma sharehouse. Comme je n’avais pas internet, j’avais mis dans mon téléphone des imprimés écrans de cartes et j’avais surtout bien noté les lignes de trains que je devais utiliser.

À l’aéroport de Narita, je devais tout d’abord prendre le Narita Express (N’EX) pour me rendre à Shinjuku. J’étais en difficulté pour prendre mon ticket de train à la borne. J’avais cru voir qu’il y avait prochainement un train dans moins de 10 minutes. Le prochain était un peu plus tard. J’étais partant pour prendre celui d’après pour avoir le temps mais par précaution, j’ai demandé plus d’informations aux japonais qui attendaient derrière moi. J’ai eu de la chance, une des personnes parlait anglais. Ils ont mis la borne en japonais, ils ont cliqué partout sans que je comprenne ce qu’il se passait. Le ticket est sorti et ils ont ajouté : « Votre train part dans 5 min. ». Et m*rde ! Ils ont choisi le train que je ne voulais pas. Bref, c’était la course ! Gros sprint avec la valise super lourde !

Clairement, l’aventure commençait dès que le train s’est mis en marche. À travers la fenêtre je voyais des paysages, mais je voyais surtout ce Japon que je voyais auparavant en photos ! Je me sentais encore plus heureux. Ce moment était magique.

Le Narita Express est passé par la préfecture de Chiba avant de rejoindre celle de Tokyo. Puis je suis arrivé à Shinjuku, le terminus. En sortant du train, bien que j’avais noté mon chemin, je n’arrivais pas à me situer dans la gare. J’ai donc choisi de demander mon chemin à un japonais. Et là je vous arrête. J’étais bluffé et je le suis encore aujourd’hui à l’heure où je vous écrit. Les japonais n’hésitent pas un instant pour vous guider. Je lui ai montré ma destination finale et il m’a dit le train que je devais prendre en m’y menant. À un moment je lui ai demandé en japonais si je devais prendre un ticket pour prendre le train. Si j’ai bien compris il m’a dit que non. Cela m’a semblé étrange mais il avait l’air d’être sûr alors j’en ai pas pris. En fait, c’était une erreur. Vu que tous les japonais utilisent une carte de transport, je pense qu’il a cru que j’en avais déjà une. Or ce n’était pas encore le cas. Du coup, pensez à prendre un ticket en borne quand vous prenez le train au Japon.

Pour obtenir une carte de transport, vous devez vous rendre à une borne dans n’importe quelle gare du Japon. Je vous aide à obtenir une carte de transport Suica.

J’étais arrivé à la dernière station de mon chemin et je me suis retrouvé bloqué devant ces petits portillons sans pouvoir passer. J’étais pourtant bien arrivé. J’ai essayé d’expliquer la situation au gardien. Communication impossible. Il comprenait pas et je comprenais pas. Au bout de 5 minutes, je ne sais pas pourquoi mais il m’a autorisé à passer les portillons. En résumé, pensez à prendre un ticket.

Avant d’arriver à destination, un papi japonais est venu me parler pour m’aider à trouver mon chemin. Nous sommes allés ensemble au poste de police à côté de la gare et les policiers ont pu à leur tour me guider. Les japonais sont trop généreux. Pour cette première année au Japon, j’avais choisi une ville proche de mon école de japonais. Je vivais à Higashinakano.

Temple au nord de Shinjuku

Sur le chemin j’ai découvert mon premier Sakura (cerisier en fleurs) assez imposant mais magnifique. Arrivé à ma sharehouse, j’ai posé mes affaires puis j’ai rejoins une amie à Shinjuku pour manger au restaurant. Avant de me rendre à Shinjuku, je me suis acheté une carte de transport (SUICA) afin de pouvoir me déplacer à Tokyo. Pour se faire, c’est très simple : vous vous rendez à une borne de paiement en gare, vous demandez une carte de transport et vous ajoutez la somme que vous voulez sur la carte. À chaque passage de portillons en gare, vous allez être débités. C’est nettement plus pratique que les cartes de transport à Paris mais c’est pas aussi rentable.

L’aventure avait réellement commencé.

Je m’installe à Tokyo

Préparer les documents administratifs japonais

Lorsque je suis arrivé à Tokyo, j’avais une semaine devant moi avant de commencer mon année scolaire. On peut dire que pendant cette première semaine à Tokyo, je ne me suis pas ennuyé. Pendant cette semaine, j’ai à la fois effectué quelques tâches administratives mais j’ai également fait de nombreuses connaissances.

Le 27 mars 2018, c’était le jour où je devais signer le contrat avec mon manager pour la sharehouse.  Je me suis rendu au point de rendez-vous prévu avec le manager de la résidence. Bien entendu, impossible de trouver l’endroit où je devais me rendre… et vu que l’heure prévue était déjà dépassée à force de chercher seul, j’ai demandé à une japonaise. Une fois fois de plus, j’étais impressionné par la gentillesse de la personne. J’ai eu de la chance car elle parlait un peu l’anglais ce qui m’a permis de me faire comprendre.

La japonaise a rapidement pu m’amener à mon manager et j’ai donc ensuite discuté avec mon manager en anglais. Nous avons pris sa voiture. C’était une voiture « cube ». Et j’ai pu donc découvrir les routes du Japon dans une voiture japonaise. C’est formidable ! Arrivé à la résidence, suite à m’avoir expliqué chaque étape du contrat, j’ai signé.

Le 28 mars 2018, je devais déclarer mon lieu d’habitation à la mairie la plus proche de chez moi à Nakano pour à la fois recevoir des documents dans ma boîte postale mais aussi de faire la demande de sécurité sociale. Donc, je devais me rendre à une nouvelle destination inconnue mais grâce aux imprimés écrans que j’avais préparé la veille, j’ai facilement trouvé mon chemin. Par doute, je demandais mon chemin à un japonais.

La même amie que j’avais rejoins à Shinjuku m’avait préparé un petit texte en japonais afin que je puisse facilement expliquer ma venue. On m’a donc guidé et j’ai pu remplir un premier formulaire. J’ai dû ensuite me rendre en espace d’attente avant que ce soit mon tour. Devant moi, un japonais qui ne savait pas parler anglais. Il a dû appeler une personne savant parler anglais afin d’établir un échange. Bon même si la personne parlait anglais, je ne vous cache pas que même si ils parlaient en anglais, je comprenais difficilement. Mais grâce aux images et aux gestes on a pu se comprendre. D’ailleurs c’est souvent ainsi qu’on fini par se comprendre. J’ai dû me rendre à une autre salle d’attente et remplir de nouveaux documents. En résumé, c’était une première victoire. J’avais su déclarer mon adresse postale et faire la demande de sécurité sociale.

Lorsqu’on arrive pour la première fois au Japon seul, préparer tous ces documents administratifs japonais semble difficile. C’est pourquoi j’ai rédigé plusieurs guides pratiques sur les formalités administratives pour vous faciliter la tâche lors de votre arrivée au Japon.

S’installer au Japon

Le 29 mars 2018, je me suis rendu à Shinjuku pour deux nouvelles raisons : créer un abonnement téléphonique et acheter de la literie pour mon lit. Bien que j’avais préparé mon chemin avec des notes et des imprimés écrans, c’était impossible de trouver le bon chemin dans la gare de Shinjuku ! Pour tout vous dire, la gare de Shinjuku est la plus grande gare du monde. Un million d’habitants la traverse par jour ! Quand vous êtes à l’intérieur, il y a énormément de monde qui se croisent. Cette gare est un sacré labyrinthe ! Une fourmilière à taille humaine ! J’ai demandé mon chemin à 5 personnes différentes avant de trouver la sortie.

Je me suis donc rendu à « Bic Camera (ビックカメラ) », magasin incontournable pour tous les produits multimédia. Vous avez toutes sortes de produits électroniques/multimédia sur 5 étages. C’est juste incroyable ! J’ai donc demandé à vouloir créer un abonnement téléphonique pour une durée d’un an. C’était très difficile car aucune personne semblait parler anglais alors nous avions échangé avec Google traduction mais ce n’était pas une bonne idée. Du coup, je suis reparti et j’y suis retourné un autre jour avec un ami qui savait parler le japonais. Cet autre jour, j’ai donc pu créer mon abonnement téléphonique avec succès !

Le même jour, je me suis aussi rendu à « Muji » un magasin de literie à Shinjuku. J’ai dû une fois de plus demander mon chemin pour trouver l’endroit. Et j’ai pu acheter une couverture avec son draps ainsi qu’un oreiller.

Pendant ces quelques jours, j’avais rapidement pu me familiariser avec quelques gares de Tokyo.

Découverte et rencontres à Tokyo

Pendant cette première semaine à Tokyo, j’ai également fait de nombreuses connaissances avec des français mais aussi des japonais.

C’est en demandant mon chemin que j’ai pu rencontrer des japonais. Bien entendu, mes conversations ne duraient pas plus de 1 minute mais les courts échanges que j’avais, me faisaient passer de bons moments.

Parmi les français que j’ai rencontré, je voulais rencontrer les français youtubers et bloggers que je suivais déjà en France.

J’ai donc fait la connaissance de Aala, fondateur du blog « Un Gaijin Au Japon », de Julien Tirode connu pour ses soirées franco-japonaise mais également Romain connu sous le nom de « Romain Tokyo ». Je ne suis pas déçu de les avoir rencontré. Les moments passés avec eux étaient encore mieux que ce que j’aurais espéré.

Grâce à Aala, j’ai surtout pu visiter quelques lieux touristiques à Tokyo comme : Shinjuku avec Kabukicho, Shibuya avec le Shibuya Crossing, le sanctuaire Meiji-jingû, Harajuku, Yoyogi avec son parc incontournable pour les piques-niques sous les cerisiers en fleurs (Hanami matsuri), Kudanshita, Ginza, Yamanaka pour son grand cimetière et enfin Asakusa avec le temple Senso-ji de nuit.

Grâce à Julien Tirode, j’ai rencontré quelques français et avec lesquels j’ai pu me rendre à mon premier festival : le kanamara matsuri (festival de la fertilité à Kawasaki). D’ailleurs j’ai passé de bonnes soirées avec certains de ces français avec lesquels  nous sommes allés dans un bar et au restaurant au thème de la prison à Shibuya.

Cette première semaine aura été plein de nouveautés et de bonnes rencontres.

Manger au Japon

Depuis que je vivais au Japon, je n’ai pas fait une seule fois la cuisine. Soit je mangeais au restaurant, soit je mangeais chez moi avec des plats tout fait (bento). Au Japon, vous trouverez de nombreuses supérettes qu’on appelle « combini ». Il y en a énormément au Japon. Vous avez les « Seven/Eleven », « Family Mart » ou encore « Lawson ». Là-bas, généralement j’achète mon petit déjeuner et des plats tout fait. Les autres moments j’allais au restaurant.

Les restaurants au Japon sont beaucoup moins cher que les restaurants à Paris ! En moyenne, un bon repas bien garni, vous en avez à peu près pour 8€. Bien entendu, d’autres restaurants sont un peu plus cher.

J’ai d’ailleurs découvert la chaîne de restaurant de sushi « Sushi Zanmai » dans lequel les cuisiniers attrapent le poisson dans l’aquarium, les découpent devant vous et vous les servent.

Manger des sushis au Japon

Soit vous payez le sushi à l’unité, soit vous choisissez un assortiment de plusieurs sushis différents. Il y a énormément de variété de poissons mais le sushi saumon était le moins cher. Je recommande cette chaîne de restaurant de sushi qui d’ailleurs était de très bonnes qualités ! C’est le restaurant de sushi dans lequel je me suis rendu le plus de fois.

Il n’y a pas de doutes, les sushis du Japon sont 100 fois meilleurs que ceux de France. En effet, ils sont plus frais, de meilleurs qualités et moins chers.

Mes cours de japonais au Japon

Le 3 avril 2018, je me suis rendu pour la première fois à l’école Toshin Language School à Takadanobaba pour passer un test de niveau. L’école était située à 25 minutes à pieds de ma sharehouse. Jusqu’au mois de novembre, j’allais à l’école à pieds mais ensuite j’ai acheté un vélo pour me déplacer plus facilement. J’aimais beaucoup me rendre à l’école tous les jours car le chemin que j’empruntais, longeais le long d’une rivière avec des Sakura (arbres de fleurs de cerisiers).

Avant de passer ce test, sachez que j’avais appris le japonais seul en autodidacte pendant plus d’un an en France. J’avais uniquement appris l’écrit donc je ne savais pas parler japonais. J’avais un niveau N5 (JLPT) à l’écrit. J’avais fini la partie 1 du livre de débutant du « Minna no Nihongo » (livre scolaire) et je connaissais environ 150 kanji.

Le 5 avril 2018, journée d’orientation et placement dans les classes. Lorsque j’ai appris que j’allais être dans une classe de débutant, j’étais déçu. Il y avait 5 classes de débutant (S1, S2, S3, S4, S5), et également plusieurs classes dans les niveaux intermédiaire et avancées. Mais dans l’idée, les classes étaient disposées de cette façon : S, A, B, C, D, E, F. Le niveau le plus faible était donc S et le plus fort F. J’ai commencé en S4.

Tous les 3 mois, nous passions un contrôle de plusieurs matières qui nous permettrait de monter en classe supérieure.

Dans cette école de japonais, nous travaillons avec le Minna no Nihongo. Je le savais avant même d’apprendre en autodidacte. C’est pourquoi j’ai choisi ces livres scolaires. Tout ce que j’ai vu en cours pendant un mois, je l’ai donc déjà vu lors de mon apprentissage en autodidacte. Au début j’obtenais donc d’excellentes notes.

Dans ma classe nous sommes 16 étudiants : 2 français, 1 coréen, 1 népalais, 1 sri-lankais, 5 chinois et 6 vietnamiens.

J’ai constaté que certaines personnes de ma classe apprenaient rapidement. Bien que je me débrouille à l’écrit, d’autres étudiants étaient nettement meilleur que moi à l’oral. Mais j’avais encore du temps devant moi pour m’améliorer.

Mon avis sur mon arrivée au Japon

Ce premier mois au Japon avait été une grande découverte où j’ai pu visiter de nombreux lieux touristiques à Tokyo et fait de bonnes connaissances. Bien que j’ai longtemps préparé ce projet pour le Japon, j’ai également reçu beaucoup d’aide de certaine personne que je remercie beaucoup.

Je suis vraiment heureux d’avoir réalisé ce rêve en partant un an au Japon en visa étudiant. C’était une expérience fabuleuse.

Photo de Lucas

Lucas

Voyageur passionné du Japon, j’ai fondé Projet Japon car j’aime accompagner les touristes francophones dans la préparation de leur séjour au Pays du Soleil Levant. J’ai vécu 2 ans au Japon (visa étudiant et PVT) et je continue de voyager en mettant le site à jour régulièrement. Je vous souhaite la bienvenue et une agréable visite sur Projet Japon !

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2 Commentaires

  1. Alex de TSFJ

    Encore une fois bienvenue au Japon Lucas, j’espère que tu atteindras tes objectifs, ne lache rien ! 😉
    Et merci pour la petite dédicace en fin d’article !

    Réponse
    • Nizuka

      Merci beaucoup Alex pour ce commentaire et pour tout ce que tu as fait pour moi ! 🙂
      Je vais continuer de travailler dure pour atteindre mes nouveaux objectifs.
      Merci d’avoir lu l’article 😉

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