Temple Yushima Seidô

Le temple noir dédié à Confucius

Visite guidée

Que faire au temple Yushima Seidô ?

Histoire du temple Yushima Seidô

Le Yushima Seidô trouve ses origines en 1630, lorsque le lettré néo-confucéen Hayashi Razan établit un temple privé à Shinobugaoka (actuel parc d’Ueno). En 1690, le cinquième shogun Tokugawa Tsunayoshi déplace le temple à son emplacement actuel pour promouvoir le confucianisme comme fondement moral de la société japonaise.
En 1797, le shogunat fonde le Shôheizaka Gakumonjo, une académie confucéenne sous son contrôle direct, sur le site du temple. Cette institution devient un centre éducatif majeur, attirant des samouraïs et des érudits de tout le pays.

Après la restauration de Meiji en 1868, le temple et l’académie sont intégrés au système éducatif moderne. Plusieurs institutions prestigieuses, telles que l’Université de Tokyo, l’Université de Tsukuba et l’Université Ochanomizu, trouvent leurs racines dans le Yushima Seidô.

Bien que le temple ait été détruit lors du grand tremblement de terre de Kantô en 1923, il est reconstruit en 1935 en béton armé, selon les plans de l’architecte Itô Chûta.

Visiter le temple Yushima Seidô

Après avoir visité le sanctuaire Kanda-myôjin, situé à quelques pas de là, j’ai découvert par hasard le Yushima Seidô, en tournant simplement la tête sur le chemin du retour. Un vaste bâtiment sombre, semblant désert, se dressait devant moi. D’ordinaire, lorsque je tombe sur un lieu ouvert mais vide, j’hésite à y entrer, par crainte qu’il s’agisse d’une propriété privée. Mais comme j’ai remarqué une carte du site affichée à l’entrée et une porte ouverte, j’ai décidé de m’aventurer à l’intérieur.

Dès les premiers pas dans l’enceinte du temple, j’ai été saisi par l’atmosphère solennelle et paisible du lieu. L’architecture du Yushima Seidô, entièrement revêtue d’un noir mat, lui confère une aura mystérieuse et unique à Tokyo. Au centre se dresse le Taiseiden, le pavillon principal, reconnaissable à sa silhouette imposante et à son toit majestueux. Ce bâtiment abrite habituellement une grande statue de Confucius, figure emblématique de la pensée confucéenne, que je n’ai malheureusement pas pu admirer lors de ma visite.

À l’automne, les feuillages aux teintes jaune et orangées créent un contraste saisissant avec le noir profond du temple, offrant un cadre visuel remarquable. Le site abrite aussi plusieurs monuments dédiés aux disciples de Confucius, tels que Mencius et Zengzi, renforçant la portée philosophique du lieu.

Des panneaux explicatifs, en japonais et en anglais, accompagnent la visite et permettent de mieux comprendre l’histoire du confucianisme au Japon, ainsi que le rôle du Yushima Seidô dans l’enseignement sous l’époque d’Edo. Le silence qui règne ici tranche avec l’agitation des quartiers voisins de Bunkyô et d’Ueno, faisant du Yushima Seidô un véritable havre de paix et de réflexion au cœur de Tokyo.

Transports près du Yushima Seidô

Avec un guide touristique

Lucas

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