Acheter et vendre son vélo au Japon

Pratique, agréable et économique, le vélo est un excellent moyen de transport au Japon. Que ce soit pour profiter du beau temps ou faciliter vos déplacements au quotidien, faire du vélo au Japon ne pourra que vous faire du bien. Vous le constaterez rapidement : les Japonais se déplacent très fréquemment à vélo, et les parkings à vélos sont presque toujours pleins.

Lorsque je suis arrivé pour la première fois au Japon avec un visa étudiant, j’avais choisi un logement proche de mon école de japonais, à environ 25 minutes à pied. Pour être honnête, j’appréhendais un peu les périodes hivernales, alors j’ai rapidement décidé d’acheter un vélo. L’objectif : rendre mes trajets plus rapides et plus confortables, même quand il fait froid.

Mais contrairement à la France, au Japon, un vélo doit être immatriculé, un peu comme une voiture. Il existe de nombreuses règles à respecter et les contrôles sont fréquents.

Dans ce guide, je vais vous aider à choisir un vélo adapté à vos besoins, à faire une bonne affaire, et à comprendre toutes les démarches à suivre pour l’immatriculer correctement.

Quel vélo choisir au Japon ?

Au Japon, vous croiserez toutes sortes de vélos : petits ou grands, avec ou sans panier, manuels ou électriques. Chaque modèle a sa propre identité, sa fonction, et il est facile de craquer pour l’un ou l’autre selon ses besoins.

Lorsque je suis arrivé à Tokyo pour la première fois, je savais exactement quel type de vélo je voulais. Le choix a donc été rapide : il ne me restait plus qu’à trouver le modèle qui correspondait à la fois à mes goûts et à mon budget.

Il existe plusieurs types de vélos adaptés aux usages du quotidien, à la ville comme à la campagne :

Le Mamachari traditionnel (ou avec porte-enfant)

Le Mamachari, avec son panier ou ses porte-enfants, est sans aucun doute le vélo le plus répandu au Japon. C’est le vélo japonais par excellence, adopté depuis longtemps par les familles, les étudiants ou les personnes âgées. Pratique, abordable et multifonction, il accompagne le quotidien de millions de Japonais.

Que ce soit pour aller chercher les enfants à la maternelle ou pour faire les courses au supermarché, le Mamachari reste l’option la plus fiable. Il en existe plusieurs variantes, selon les besoins :

• • Avec siège enfant à l’avant (sur le guidon),
  • Avec siège enfant à l’avant et à l’arrière,
  • Avec panier à l’avant,
  • Avec paniers à l’avant et à l’arrière,
  • En version électrique, plus coûteuse, mais idéale pour les trajets longs ou les montées.

Le Mamachari est également apprécié pour sa stabilité et son confort. Ce n’est peut-être pas le vélo le plus rapide, mais c’est certainement le plus pratique si vous vivez au Japon.

Le vélo pliant

Le vélo pliant est le compagnon idéal si tu vis dans un petit appartement ou si tu prends régulièrement les transports en commun. Facile à plier et à transporter, il est pensé pour les citadins qui manquent d’espace ou qui veulent combiner vélo + train dans leurs déplacements quotidiens. Pour transporter ce vélo dans le train, vous devez le plier, le mettre dans une housse et détacher les roues. Il n’est pas autorisé de transporter un vélo librement.

En revanche, son confort sur les longues distances reste limité, surtout si le sol est irrégulier.

Le mini vélo avec panier

Le mini vélo à panier est un vélo urbain très populaire auprès des jeunes adultes et des étudiants, notamment pour déposer son sac dans le panier à l’avant.

Facile à manier, ce vélo est parfait pour les trajets courts : aller à l’université, faire quelques courses ou se promener dans le quartier.

Certaines versions sont même pliables (comme le vélo pliant), ce qui renforce leur côté urbain et multifonction.

Le vélo de course

Le vélo de course s’adresse aux passionnés de cyclisme ou aux personnes qui veulent un mode de transport plus rapide.

Il est conçu pour la vitesse et la légèreté, avec un cadre affiné, des pneus très fins et un guidon incurvé.

Ce type de vélo demande un peu d’entretien et un budget plus élevé. Mais si tu aimes rouler vite et longtemps, c’est un excellent investissement.

Le vélo cross (ou VTT)

Le vélo cross (ou VTT), est conçu pour les amateurs de chemins accidentés, de balades en nature ou de trajets urbains plus exigeants. Il possède un cadre robuste, des suspensions, et des pneus larges à crampons, parfaits pour absorber les chocs et garantir une bonne accroche.

Au Japon, de nombreuses régions montagneuses (comme Nagano, Gunma ou Hokkaidô) sont idéales pour pratiquer le vélo tout-terrain. Mais il est aussi utilisé en ville par ceux qui recherchent un vélo stable, confortable et résistant, surtout sur des routes en mauvais état ou lorsqu’il pleut.

Où acheter un vélo au Japon ?

Maintenant que vous avez une idée de votre vélo idéal, il va falloir le trouver et l’acheter. Pour cela, il existe au Japon de nombreux endroits où vous pouvez acheter un vélo.

Comme partout, vous pouvez en acheter un en magasin, dans les grandes enseignes comme Bic Camera, ou dans des boutiques moins connues. Il est également possible d’acheter un vélo d’occasion grâce à des sites en ligne. Et plus étonnant encore, au Japon, vous pouvez aussi acheter un vélo recyclé.

Acheter un vélo en magasin dans les grandes enseignes

Bic Camera est une grande enseigne d’électronique qui propose également un large choix de vélos. Vous y trouverez de nombreux modèles, adaptés à tous les besoins.

Dans les grandes enseignes au Japon, le prix d’un vélo neuf est globalement équivalent à celui pratiqué en France. En règle générale, les vélos de course sont les plus chers, suivis des vélos de cross, puis des petits vélos. Les Mamachari, quant à eux, sont souvent les moins chers. Enfin, les vélos électriques sont presque toujours aussi chers, voire plus chers, que les vélos de course.

Acheter un vélo en magasin dans les petites enseignes

Il existe au Japon des magasins exclusivement dédiés à la vente de vélos. Ils sont parfois plus difficiles à trouver, mais si vous en repérez un, sachez que c’est, selon moi, le meilleur endroit pour acheter un vélo au Japon. En effet, ces petites enseignes proposent des vélos neufs identiques à ceux des grandes chaînes comme Bic Camera, mais à des prix bien plus avantageux.

Lors de ma première année à Tokyo, après quelques recherches, j’avais trouvé deux petites boutiques qui vendaient des vélos neufs. Je me suis donc rendu dans chacune d’elles pour comparer les modèles et les prix.

Pour vous aider à trouver ce type de petits magasins de vélos, vous pouvez utiliser Google Maps en tapant « サイクル » (qui signifie « cycle ») suivi du nom de la ville où vous résidez.

Bien que ces boutiques soient de petite taille, elles sont très bien équipées ! Vous pouvez y acheter votre vélo, l’immatriculer sur place, acheter de nombreux accessoires et même regonfler vos pneus gratuitement grâce à une pompe en libre service.

Acheter un vélo d’occasion au Japon

Pour chercher un vélo au Japon, j’avais commencé par m’intéresser aux vélos d’occasion, car je ne voulais pas dépenser une somme trop élevée. Craigslist est un site d’annonces où l’on peut à la fois trouver un emploi et des produits d’occasion, un peu comme Leboncoin en France. Bien qu’il soit possible d’acheter un vélo d’occasion sur Craigslist, les prix varient beaucoup d’un vélo à l’autre. Par exemple, les vélos de course, même d’occasion, restent généralement assez chers.

En comparant les quelques vélos qui m’intéressaient sur le site Craigslist, je me rendais compte que les vélos vendus dans les petites enseignes n’étaient pas beaucoup plus chers que ceux d’occasion. C’est ce qui m’a permis de faire mon choix définitif avant de me rendre dans le petit magasin de vélo.

Il est plus intéressant d’avoir un vélo neuf dont le prix n’est pas excessivement élevé, surtout sachant que vous pourrez, à votre tour, le revendre sur Craigslist lorsque vous déciderez de rentrer en France.

Acheter un vélo recyclé au Japon

Enfin, ce qui m’a le plus surpris lors de ma recherche de vélo au Japon, c’est la possibilité d’acheter un vélo recyclé.

En effet, les vélos usagés ou abandonnés sont récupérés par des entreprises qui les réparent et les remettent en état pour les revendre.

Ici, vous aurez la chance d’acheter un vélo à prix cassé. Contrairement à un vélo d’occasion, vous ne serez pas pris au piège. En effet, le vendeur pourra vous expliquer ce qui a été cassé et réparé, et vous renseignera sur la fiabilité du vélo. Ainsi, si un problème survient avec le vélo recyclé, vous serez prévenu. C’est plus rassurant que d’acheter un vélo d’occasion et de découvrir des défauts au fur et à mesure.

Pour vous aider à trouver un vélo recyclé, vous pouvez utiliser Google Maps en tapant « リサイクル自転車 » (ce qui signifie recyclage de vélo). Une entreprise de recyclage assez connue à Yoyogi est « Recycling Garden Yoyogi Shop », qui revend aussi d’autres types de produits.

Comment immatriculer un vélo au Japon ?

Au Japon, comme pour les véhicules motorisés, vous devez immatriculer votre vélo afin de circuler légalement. Lorsque vous achetez un vélo en magasin ou dans un centre de recyclage, le vendeur vous fera remplir un petit formulaire d’enregistrement. Ce document permet de lier votre identité au vélo et d’attribuer un numéro d’immatriculation unique.

Les informations que vous devrez fournir dans ce formulaire sont les suivantes :

• • Date du jour
  • Prénom et nom (en rômaji et en katakana)
  • Adresse de résidence au Japon
  • Code postal
  • Numéro de téléphone japonais (si vous en avez un, c’est préférable)

Le vendeur complètera ensuite les champs suivants :

• • Numéro d’immatriculation du vélo
  • Type de vélo
  • Couleur du vélo
  • Indication s’il s’agit d’un vélo neuf ou d’un réenregistrement
  • Lieu d’achat du vélo

Une fois l’enregistrement terminé, le vendeur vous remettra la facture ainsi qu’une copie du formulaire avec le numéro d’immatriculation de votre vélo.

Réglementation et sécurité routière en vélo au Japon

La sécurité routière au Japon est tout aussi importante à vélo qu’en voiture. Si vous décidez de circuler à vélo, vous devrez respecter certaines règles strictes :

• • Il est interdit de faire du vélo après avoir consommé de l’alcool.
  • Il est interdit de tenir un parapluie en roulant lorsqu’il pleut.
  • Il est interdit de téléphoner ou d’écouter de la musique avec des écouteurs en faisant du vélo.
  • Il est interdit de rouler sans lumière la nuit ou dans un tunnel.
  • Veillez à recharger ou réparer votre lumière si elle ne fonctionne pas.
  • Il est interdit de rouler à deux sur un vélo prévu pour une seule personne.
  • Il est interdit de freiner avec les pieds.
  • Assurez-vous que votre vélo est en bon état : vérifiez le serrage de la selle, le guidon, les freins et les pneus.
  • En cas de pluie, vérifiez que vos freins fonctionnent correctement et ne sont pas glissants.
  • Faites réparer votre vélo dès qu’une anomalie apparaît.
  • Évitez de rouler de manière dangereuse ou trop rapide.
  • Évitez de rouler côte à côte avec un autre cycliste.
  • Évitez de faire du vélo dans les zones trop encombrées (trottoirs bondés, montées difficiles, etc.).
  • N’emportez pas votre vélo dans le train s’il ne peut pas être plié.

Même en respectant les règles, vous pouvez être soumis à des contrôles réguliers.

Cela m’est arrivé personnellement : je me suis fait contrôler deux fois alors que j’étais arrêté. Les policiers souhaitent simplement vérifier que le vélo vous appartient. Ils vous poseront quelques questions comme « D’où venez-vous ? » ou « Est-ce que ce vélo vous appartient ? », puis ils scanneront le numéro d’immatriculation du vélo. Cela leur permet de confirmer que le vélo n’a pas été volé.

Même au Japon, les vols de vélos ne sont pas rares.

Que faire si j’ai perdu mon vélo au Japon ?

Bien que le Japon soit un pays où l’on se sent en sécurité, il est tout à fait possible de voir son vélo disparaître. En effet, si vous ne respectez pas certaines règles de stationnement ou si vous ne verrouillez pas votre vélo, vous risquez tout simplement de le perdre.

Mais pas de panique si cela vous arrive ! Rendez-vous dans un kôban (poste de police), soit dans la ville où vous avez laissé votre vélo, soit dans celle où vous résidez. En général, peu importe le poste, tous disposent des outils nécessaires pour effectuer une recherche.

Pour tenter de retrouver votre vélo, communiquez son numéro d’immatriculation aux policiers. Grâce à ce numéro, ils pourront localiser précisément l’endroit où se trouve votre vélo. Une fois l’information obtenue, ils vous indiqueront où aller pour le récupérer.

Si votre vélo se trouve à la fourrière, cela signifie que vous l’avez garé dans une zone interdite. Dans ce cas, vous devrez payer une amende pour le récupérer.

En revanche, si votre vélo reste introuvable, il y a peu d’alternatives : il a probablement été volé et son numéro d’immatriculation a été retiré.

C’est pourquoi il est essentiel de toujours verrouiller votre vélo, même au Japon, car oui, les vols peuvent aussi y arriver.

Vendre son vélo au Japon

Où vendre son vélo au Japon ?

Après avoir voyagé un an au Japon, vous vous êtes sûrement déjà demandé s’il était possible d’envoyer votre vélo en France par la poste, ou tout simplement de le vendre sur place.

Dans ce chapitre, je vais surtout vous aider à revendre votre vélo directement au Japon, afin de récupérer une partie de ce qu’il vous a coûté (et peut-être même faire un heureux au passage).

Pour être honnête, je n’ai jamais essayé d’envoyer un colis aussi gros qu’un vélo, mais je suis certain que c’est possible en vous rendant à votre bureau de poste local. Par contre, attendez-vous à ce que l’envoi vous coûte cher, tant en frais de port qu’en emballage.

Comme le vélo est un moyen de déplacement très répandu au Japon, il existe plusieurs options pour le vendre :

• • Dans une petite boutique locale spécialisée dans la vente et la réparation de vélos,
  • Dans les magasins Second Street, qui rachètent toutes sortes de produits d’occasion,
  • Sur des sites web ou forums dédiés à la vente d’objets entre particuliers (notamment entre expatriés),
  • Ou encore dans des magasins de recyclage de vélos.

Retour d’expérience : Pour revendre mon vélo, je me suis rendu dans une petite boutique locale. Le vendeur m’a expliqué qu’il pouvait potentiellement le racheter, à condition que je répare la chaîne (qui était rouillée). Il m’a ensuite recommandé de tenter ma chance chez Second Street. Malheureusement, là-bas, mon vélo a été refusé à cause de la chaîne trop rouillée. Veillez à ce que votre vélo soit en bon état pour le revendre à Second Street.

Finalement, j’ai publié une annonce sur un groupe Facebook spécialisé dans la récupération ou la revente de matériel d’occasion. À ma grande surprise, j’ai reçu plusieurs messages rapidement et j’ai vendu mon vélo à un Japonais en à peine une semaine. Je ne me souviens plus du nom exact du groupe, mais il en existe plusieurs, et ils sont très actifs, notamment à Tokyo, Kyoto ou Osaka.

Si après toutes ces tentatives, vous n’avez toujours pas pu vendre votre vélo, sachez que Projet Japon peut vous aider à y parvenir. Si vous êtes membre de la communauté Projet Japon sur Discord, sachez que vous pouvez déposer gratuitement votre annonce de vente de vélo. Cela peut intéresser d’autres membres présents au Japon, qui cherchent un vélo d’occasion.

Lucas

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